Calcul frais de notaire : achat et vente, ce qu’il faut savoir

Les frais de notaire sont souvent un élément incontournable lors d’une transaction immobilière. Que vous soyez acheteur ou vendeur, il est important de bien comprendre le calcul de ces frais pour pouvoir anticiper et budgéter correctement votre projet immobilier.

Les frais de notaire : définition et composition

Les frais de notaire désignent l’ensemble des sommes que l’acheteur doit verser au notaire lors d’une transaction immobilière. Ils comprennent à la fois les émoluments du notaire (sa rémunération), les taxes et impôts collectés pour le compte de l’État, ainsi que divers débours (frais engagés par le notaire pour le compte de l’acheteur).

Il est important de souligner que les frais de notaire ne sont pas fixes et peuvent varier en fonction du type d’opération (achat, vente, donation, etc.), du prix du bien immobilier concerné et des spécificités du contrat (droits de mutation, hypothèques, etc.).

Calcul des émoluments du notaire

La rémunération du notaire est fixée par décret et dépend du type d’acte réalisé. Pour une transaction immobilière, les émoluments du notaire sont proportionnels au prix du bien et se calculent selon un barème dégressif :

  • Jusqu’à 6 500 € : 3,945 %
  • De 6 501 € à 17 000 € : 1,627 %
  • De 17 001 € à 60 000 € : 1,085 %
  • Au-delà de 60 000 € : 0,814 %

Ces pourcentages s’appliquent sur les tranches correspondantes du prix du bien. Par exemple, pour un bien immobilier de 100 000 €, les émoluments du notaire seront de :

  • 3,945 % x 6 500 € = 256,43 €
  • 1,627 % x (17 000 € – 6 500 €) = 170,77 €
  • 1,085 % x (60 000 € – 17 000 €) = 466,05 €
  • 0,814 % x (100 000 € -60 000 €) = 325,14 €

Au total, les émoluments du notaire dans cet exemple s’élèveront à 1 218,39 €.

Taxes et impôts collectés par le notaire

En plus de ses émoluments, le notaire doit collecter différents impôts et taxes pour le compte de l’État :

  • Droit de mutation à titre onéreux (DMTO)
  • Taxe de publicité foncière (TPF)

Ces taxes sont calculées en fonction du prix du bien et varient selon la localisation géographique du bien immobilier.

Le droit de mutation à titre onéreux (DMTO) est un impôt dû par l’acheteur lors d’une transaction immobilière. Son montant varie en fonction des départements, et oscille généralement entre 4,5 % et 5,8 % du prix du bien. Certaines communes appliquent également une taxe additionnelle au DMTO, qui peut représenter jusqu’à 1,2 % du prix du bien.

La taxe de publicité foncière (TPF) est une taxe due par l’acheteur lors de la publication de l’acte de vente au service de la publicité foncière. Son montant est fixé à 0,715 % du prix du bien immobilier concerné.

Débours et autres frais

Enfin, le notaire peut engager divers frais pour le compte de l’acheteur, appelés débours :

  • Frais d’inscription hypothécaire ou privilège de prêteur de deniers
  • Frais d’enregistrement au service de la publicité foncière
  • Frais d’obtention de documents administratifs (certificat d’urbanisme, etc.)

Ces débours sont généralement facturés directement à l’acheteur sans marge pour le notaire.

Exemple de calcul des frais de notaire pour un achat immobilier

Prenons l’exemple d’un achat immobilier dans un département où le taux moyen du DMTO est de 5 % et la taxe additionnelle de 1 % :

  • Prix du bien : 100 000 €
  • Émoluments du notaire : 1 218,39 €
  • DMTO : 5 % x 100 000 € = 5 000 €
  • Taxe additionnelle : 1 % x 100 000 € = 1 000 €
  • TPF : 0,715 % x 100 000 € = 715 €

Dans cet exemple, les frais de notaire s’élèveraient à 7 933,39 €, auxquels il faudrait ajouter les éventuels débours.

Il est important de noter que certains frais peuvent être réduits ou exonérés dans certaines situations (achat d’un logement neuf, primo-accédants, etc.). N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre notaire pour connaître les dispositifs dont vous pouvez bénéficier.